Quel avenir pour la robotique dans le monde des humains ?
Au stade de balbutiements il y a encore une décennie à peine, les robots, et plus largement le monde la robotique, occupe souvent la une des titres des sites et médias aux nouvelles technologies. Leur progrès est, de manière interdépendantes, liée aux technologies connexes, en citant bien sûr le développement de l’intelligence artificielle, et du deep learning, permettant aux robots d’être dotés de capacités d’autoapprentissage. Mais, dans le monde des humains, quelle sera donc réellement leur place ? quelles seront leurs bénéfices réels, mais aussi et surtout leurs limites ?
L’avenir de la robotique sera sans nul doute dans le service aux humains
Si, jusqu’à présent, le domaine de la robotique a été majoritairement dédié au milieu industriel, de plus en plus de fabricants et spécialistes tournent leurs prototypes à destination de services rendus aux êtres humains.
Pouvoir dédier des tâches ingrates et pénibles à des robots est une possibilité qui prend de plus en plus sens aux yeux de la société, mais aussi des fabricants. Ainsi peut-on voir, sur un site dédié à cette actualité des robots s’illustrant dans des tâches humaines. Ici, un assistant de cuisine robotisé s’affaire aux fourneaux pour réaliser des tâches répétitives, là un robot serveur de restaurant qui fait des allers-retours entre la cuisine et la salle, en plein service.
Si le secteur domestique commence déjà à être investir par certaines sociétés spécialisées dans la robotique, il existe encore de nombreux domaines chers aux êtres humains vierges de toute robotique. On peut tout à fait imaginer que soit mise en vente, d’ici quelques années, un robot majordome capable d’effectuer toutes les tâches domestiques ingrates, comme le font déjà les robots aspirateurs autonomes, à l’heure actuelle.
Le secteur de la manutention industrielle premièrement exploité
Historiquement, parmi les premiers secteurs où les robots ont été déployés et mis en œuvre, la logistique est sur la première marche du podium.
Les employés de manutention étant souvent contraint de porter et déplacés des charges lourdes et volumineuses, les accidents du travail sont nombreux et les TMS (Troubles Musculo Squelettiques) entraine des invalidités et un absentéisme problématique pour les entreprises.
Dès lors, certaines sociétés, comme la célèbre Boston Robotics a développé, en partenariat avec des sociétés expertes, des robots spécialisés dans la manutention et le port de charge, à l’instar de son fameux robot « handle », développé avec Otto Robotics.
Mais, même ces derniers ne sont pas simplement capables d’être performant dans ce secteur, même si la grande tendance est d’utiliser des robots de livraison autonome « du dernier kilomètre » comme les drones, pour optimiser les coûts logistiques des entreprises.
A titre d’exemple, en Angleterre, un avocat robot a fait annuler près de 160 000 contraventions de Londoniens depuis son lancement en 2015, en s’appuyant purement sur les textes législatifs et leur application.
Secteurs improbables et tâches complexes pour les robots
Toujours au service des humaines, les fabricants spécialistes en robotique ont développé des robots dans des secteurs plus ou moins inattendus. A titre d’exemple, une société Japonaise a développé des robots interprètes visuels qui, grâce à un simple boitier, sont capables de traduire en temps réel ce que disent les interlocuteurs. On trouve également d’autres développements plus ludiques, à l’instar de cette chorale de robots reprenant une certaine symphonie de Beethoven.
Un domaine plus complexe dans lequel ils sont à l’étude est le domaine militaire. Certains robots sont utilisés pour détecter les mines (image ci-dessus). D’autres robots logistiques pourraient venir agrémenter certains départements d’appui logistique, capable d’évoluer dans des environnements difficiles (chaleur, humidité), pour venir par exemple réapprovisionner des troupes opérant sur place.
On ne peut éviter le domaine des robots soldats, qui sont certainement le sujet le plus sensible évoqué ici. On peut en effet facilement imaginer les craintes des humains (mais aussi des personnels de l’armée), face à un robot qui perdrait la tête avec une arme.
Fort heureusement, ils n’en sont qu’à l’heure d’ébauche aujourd’hui, mais pourraient s’avérer redoutables à l’avenir contre la traque des terroristes par exemple. Dans le même secteur de la défense, des robots sentinelles ou d’assistance médical pourraient également être déployés sur des théâtres de guerre.
Le futur rôle des robots dans l’agritech (agriculture)
Alors que l’on commence à entendre parler de fermes autonomes, les robots agricoles pourraient eux-aussi avoir une forte valeur ajoutée dans ce secteur : semis, fertilisation, récoltes, sont des tâches souvent pénibles et fatigantes pour les humains.
On a pu voir récemment la société Boston Dynamics et son robot chien « spot mini » s’essayer dans le rôle de chien de berger dans des pâturages de haute-montagne.
Ici, l’anecdote relève d’une mise en scène, mais on peut très bien imaginer des compétences réelles en la matière d’ici quelques années, sans compter quelques ajustements de programmation et d’essais au préalable.
Le robot collaboratif avec les humains : une alternative idéale
Le robot collaboratif est, à l’heure actuelle, très tendance. Déployer des robots pour différentes tâches travaille purement et simplement en collaboration avec des êtres humains semble séduire plus d’un acteur.
On pourrait parfaitement imaginer des robots interprètes s’inviter lors de réunions ou de négociations commerciales internationales, même si bien d’autres scénarios peuvent s’envisager.
Dès lors, ils pourraient sérieusement remettre en question l’organisation actuelle du monde du travail. Ave les technologies actuelles, ce ne sont en effet pas moins de 5% des tâches actuelles faites par des travailleurs qui pourraient être confiées à des robots.
Des destructions d’emplois seront donc immanquables, mais la création de nouveaux métiers liés à la robotique en parallèle viendra compenser ces pertes :
- Agent de maintenance robotique
- Programmateur en robotique
- Gestionnaire de flotte robotique
…
Autant de nouveaux métiers qui naitront. Et, au-delà de cet aspect concret, la notion d’éthique robotique est un sujet qui devra être traité de manière sérieuse. Autrement dit, quelles seront les limites d’actions et de pouvoir accordées à tel ou tel robot ? La notion de confidentialité des données est également un sujet sensible, surtout suite à la mise en place du RGPD et des différents scandales en la matière comme « Cambridge Analytica » et Facebook.
IL pourrait donc être nécessaire de créer par exemple un comité d’éthique de la robotique, capable de décréter et légiférer sur ces thématiques sensibles, mais pourtant bien réelles.
Les robots seront donc de bons serviteurs, mais de mauvais maîtres aux yeux de l’humanité.