ENTREPRISE

Quel statut choisir pour lancer son offre de freelance? 

 Se lancer en tant que freelance est une expérience extrêmement épanouissante que choisissent de nombreuses personnes. Ils sont actuellement près de 1 300 000 en France et leur nombre a considérablement augmenté ces dernières années. Mais en tant que débutant, on se retrouve souvent confronté à des questions pratiques: comment trouver ses premiers clients, comment les facturer et surtout, quel statut choisir ? Chacun a son lot d’avantages et d’inconvénients et vous devez vous en tenir informé pour être sûr de faire le bon choix. 

Le portage salarial : la solution sécuritaire 

Le portage salarial est une option que choisissent de plus en plus de freelance à cause des avantages qu’il comporte. C’est en fait un contrat tripartite, composé de : 

  • Un salarié porté: C’est vous et votre expertise. Vous choisissez vos tarifs, vos missions et vos horaires au même titre que n’importe quel entrepreneur. 
  • Un client : C’est celui que vous êtes allé chercher et qui souhaite travailler avec vous. 
  • Une société de portage: C’est une entreprise qui a pour rôle de faire l’intermédiaire entre les deux partis précédents. Attention, elle ne cherche pas le client pour vous, contrairement aux agences d’intérim, mais elle va se charger de vous engager en tant que salarié, avec les conditions qui sont les vôtres. Elle vous constituera un contrat CDD ou CDI et sera dans l’obligation de vous verser un salaire mensuel. 

Les avantages du portage salarial 

Vous jouissez des mêmes avantages que n’importe quelle autre freelance à la différence près que vous avez plus de sécurité. En effet, vous avez un contrat de travail en bonne et due forme, ce qui vous ouvre droit au même statut et surtout, aux mêmes prestations sociales. Lorsque vous travaillez, vous cotisez donc à l’assurance chômage et c’est un filet de sécurité non négligeable en cas de période un peu creuse. 

L’inconvénient de cette solution, c’est que c’est souvent plus cher. En effet, la société de portage prend une partie de vos revenus, en contrepartie de quoi, elle gère votre dossier. Pour avoir une idée, vous pouvez demander une simulation de salaire et voir si vous êtes prêt à faire le sacrifice. 

La micro entreprise : l’option liberté 

C’est ce que choisissent 76% des freelances. Bien que le portage salarial reste très avantageux, il est encore assez méconnu , ce qui explique le succès de la micro-entreprise. Il faut dire qu’elle a de quoi séduire! 

  • Elle est super simple à créer: il suffit de se rendre sur le site de l’URSSAF et de remplir les formulaires demandés. En une petite heure, vous pourrez disposer d’un numéro d’immatriculation et commencer à facturer vos clients. 
  • Elle ne demande aucun investissement: La démarche est totalement gratuite et vous pouvez vous lancer dans votre business avec 0 euros en poche. Même pas besoin d’un expert comptable!
  • Elle est pratique: Fiscalement parlant, elle vous donne droit à une exonération d’impôts en dessous de 26 ans. Si vous avez plus de 26 ans, vous pouvez choisir d’être prélevé mensuellement afin d’éviter de devoir sortir une grosse somme à la fin de l’année. Enfin, vous avez droit à plusieurs petites formations vous permettant de mieux gérer vos finances et de tout comprendre sur les taxes. 

 

En revanche, il y a quelque détails que beaucoup ne connaissent pas au début: 

  • Votre patrimoine personnel est mis en danger en cas de faillite et peut être saisi pour rembourser des dettes. 
  • Vous n’avez pas systématiquement droit au chômage si vous n’avez pas assez de travail. 
  • Vous payez quand même beaucoup d’impôts qui sont prélevés directement sur votre chiffre d’affaires. 
  • Votre chiffre d’affaires est limité à 77 700 euros pour les prestations de services. 

 

L’EURL pour plus de flexibilité 

Souvent plus flexible en termes de seuil de CA et de possibilité de modification des statuts, l’EURL est une bonne alternative si vous voyez plus grand. Cela dit, elle est beaucoup plus complexe à créer et demande l’expertise d’un cabinet de comptabilité, ce qui n’est jamais gratuit. 

 

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