Une question cruciale va commencer à se poser à tous, utilisateurs de tous âges et de tous horizons. Les réseaux sociaux font désormais partie de la vie quotidienne, cependant leur utilisation gratuite commence à poser de sérieuses questions de sécurité. TikTok vient de se fendre d’un communiqué précisant leur utilisation des données personnelles des usagers. Dans ces conditions, comment protéger ses données ?
L’un des changements majeurs apportés par la dernière décennie concerne l’introduction des réseaux sociaux. YouTube, Tiktok, Facebook et autres Snapchat ont tout simplement révolutionné le quotidien des utilisateurs.
Avec la démocratisation des smartphones, rares sont les personnes aujourd’hui à ne pas avoir de compte sur l’une de ces plateformes. Justement, c’est là que réside le problème : cela crée des situations quasi monopolistiques, où les entreprises qui détiennent ces plateformes ont accès à des données personnelles sensibles, à loisir.
Depuis une récente déclaration, le groupe Byte Dance qui détient Tiktok vient de reconnaître que plusieurs de ses salariés en Chine ont accès aux données personnelles des utilisateurs. La porte-parole Elain Fox a tenté de justifier ces faits : selon elle, les données sensibles sont consultées uniquement selon les besoins du service, en partie car leurs efforts sont centrés sur la limitation du nombre de salariés ayant accès aux données des utilisateurs européens, ainsi que sur la minimisation des flux de données en dehors de la région. Toujours selon Elain Fox, il s’agit d’un besoin avéré pour les salariés de Tiktok. En somme, la fin justifie les moyens.
La communication récente du groupe Tiktok concerne des pays européens, tels que le Royaume-Uni, la France, la Suisse ainsi que le reste des pays de l’EEE (Espace économique européen). Assez problématique pour ces pays, qui voient ainsi les données personnelles de ses ressortissants être semées aux quatre vents. Une donnée inquiétante, mais qui n’est malheureusement pas nouvelle. La seule nouveauté notable, est que cette fois-ci c’est une entreprise chinoise qui possède ces données sensibles, et non plus une entreprise américaine.
Malheureusement pour les utilisateurs européens, la Chine ne semble pas avoir de problèmes à contrôler les activités des entreprises situées dans sa juridiction. Cela signifie que rien n’interdit les autorités chinoises à s’approprier les données personnelles des utilisateurs inscrits au réseau social Tiktok. En somme, la seule limitation à ce pouvoir est la propension des autorités à en faire usage ou non.
À la manière de certaines autres plateformes américaines qui ont par le passé vendu ou utilisé à leur profit les données personnelles des usagers inscrits. Voilà, le vrai prix de la gratuité de ces services. Heureusement, plusieurs outils existent pour réussir à protéger les usagers européens.
Il reste possible de se protéger de ces conditions d’utilisation et de confidentialité relative. Pour continuer à utiliser les différents réseaux sociaux, il peut être utile d’utiiser un VPN. Par le biais d’un comparateur tel que MonPetitVPN, les utilisateurs peuvent alors faire leur choix après avoir pris le temps de s’attarder sur les diverses offres. Avec un VPN, il est possible de brouiller les pistes afin de ne pas avoir à livrer ses données sensibles en pâture. Les différents protocoles de cryptage et les manières de se connecter réussissent à procurer une navigation bien plus sûre qu’en navigation normale. En outre, les différents cookies publicitaires inhérents à la consultation des sites internet des réseaux sociaux peuvent être réduits drastiquement grâce à un VPN.
En Europe, une loi entrée en vigueur en 2018 permet d’aider à limiter la toute puissance des entreprises détenant les réseaux sociaux. Sans aller jusqu’à la censure, ces lois permettent de réduire l’utilisation faite des données consenties. Elles portent le nom de RGPD, pour “Règlement Général sur la Protection des Données”. Elles permettent de donner un droit de regard aux usagers, qui peuvent sur demande faire effacer leurs données personnelles stockées par ces entreprises.
Attention toutefois, car bien que les usagers possèdent ce droit, rien ne peut confirmer que l’entreprise a bien effectivement supprimé ces données avant de les revendre. Pour faire plier les entreprises et représenter une réelle menace, le non-respect de ces dispositions exposent les réseaux sociaux à des amendes colossales : jusqu’à 4% de leur chiffre d’affaires. Pour rappel, un groupe comme Tiktok a fait un chiffre d’affaires de 990 millions de dollars. Une amende de 4% représenterait alors une somme de 40 millions d’euros.